Vendredi dernier, le 23 avril, un milliard de doses de vaccins contre le Covid-19 avaient été administrées dans le monde. Tous les pays cités en exemple pour la rapidité et l’efficacité de leur campagne de vaccination ont une caractéristique commune : chacun a bénéficié d’un nombre de vaccins bien supérieur à sa part dans la population mondiale. Le Royaume-Uni, pour 0,87 % de la population mondiale, a reçu 4,5 % des doses ; Israël pèse 0,11 %, et a reçu 1 % des doses ; les Etats-Unis représentent 4,25 % de la population et 22 % des doses.
A toutes celles et ceux qui se désolent de la lenteur de la vaccination en France, rappelons que depuis janvier, la part de la population vaccinée est quasiment identique dans les quatre plus grands pays de l’Union européenne (UE), de l’ordre de 20 % aujourd’hui. Dans tous ces pays, ce qui dicte le rythme d’administration des vaccins n’est pas l’organisation du système de soins, plus ou moins régionalisée : ce sont les doses de vaccins que chaque pays a reçues, et ce nombre, rapporté à la population, est identique à travers l’UE. Certes, le bilan devra être tiré de la manière dont l’Union a géré les commandes de vaccins. Toutefois l’Union, qui abrite 5,7 % de l’humanité, a pu aujourd’hui bénéficier de 12,9 % des doses de vaccins.
A tous ceux qui estiment scandaleux le «retard» de la France, il faut poser la question : «Quels sont les pays qui auraient dû recevoir moins de doses pour que la France aille plus vite ?». Le vrai problème, c’est le