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Billet

La défense de Joël Guerriau, un scénario digne des pires téléfilms, par Samira Sedira

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La stratégie employée par le sénateur et son avocat pour s’opposer à la version de la députée Sandrine Josso, qui accuse l’élu de l’avoir droguée à son insu, est indigne et pitoyable.
Le sénateur Joël Guerriau, le 13 février 2020. (Handout /AFP)
publié le 23 novembre 2023 à 9h00

Un vieux chat en fin de vie, un ami en chimio, une campagne électorale, du champagne, deux flûtes et un sachet de poudre euphorisante. Rajoutez à cela un fond de spleen politique et vous obtiendrez la tenue de camouflage la plus cheap du rayon «prédation sexuelle».

Sandrine Josso, députée MoDem, accuse le sénateur Joël Guerriau, membre du parti Horizons, de l’avoir droguée afin d’abuser d’elle. Elle raconte qu’elle s’est rendue chez son «ami de dix ans» pour fêter la réélection de ce dernier au poste de sénateur. Quelques minutes après avoir avalé un verre de champagne, elle s’est sentie mal. Palpitations, angoisse, sueurs froides. Sandrine Josso prend la fuite. Avant de quitter l’appartement, elle voit le sénateur dans la cuisine «remettre un sac blanc dans un tiroir sous le plan de travail».

Joël Guerriau dément avoir voulu droguer son amie. Malheureusement pour lui, des traces d’ecstasy ont été retrouvées dans les analyses sanguines de la députée. Le sénateur, qui a été mis en examen et est donc présumé innocent, confirme toutefois la présence de substances illic