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Libération
Chronique «Ecritures»

La droite dure mène une guerre contre l’empathie, entrons en résistance, par Martine Delvaux

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En pleine revirilisation mondiale, la capacité à se mettre à la place d’autrui est décriée, humiliée, moquée par les hommes de droite. Il faut plus que jamais la défendre en commençant par regarder la magistrale série «Empathie» qui cartonne au Québec.
Lors de l'événement «Trump-A-Palooza», organisé par le Parti républicain, le 21 juin 2025, à Brevard (Caroline du Nord). (Allison Joyce/Getty Images. AFP)
publié le 4 juillet 2025 à 6h27

Alors qu’on assiste aux Etats-Unis à une attaque en règle de la notion même d’empathie, la série éponyme, disponible en France sur Prime Video, cartonne au Québec sur la plateforme Crave, et agit en guerrière pour nous rappeler ce qui est en jeu si on fait le choix de ne pas résister à ce qui se passe en ce moment sous nos yeux. Pour le mouvement Maga, mais pour la droite dure en général, l’empathie représente un danger, un poison, c’est une marque de faiblesse.

On se souvient des mots d’Elon Musk au micro de l’animateur conspirationniste Joe Rogan : «L’empathie est la faiblesse fondamentale de la civilisation occidentale» et la réaction de la droite chrétienne à la suite de l’homélie prônant la «miséricorde» envers les migrants et les peronnes LGBT+ livrée par l’évêque épiscopalienne Mariann Edgar Budde au lendemain de l’investiture. Il faudrait mener une guerre à l’empathie, cette faculté est «toxique» et «suicidaire». Le Canadien Jordan Peterson, influenceur masculiniste de droite, a d’ailleurs affirmé qu’aujourd’hu