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Billet

La face stalinienne du poutinisme, par Serge July

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La mort en prison d’Alexeï Navalny est venue rappeler que le Kremlin, comme au temps de l’Union soviétique, ne peut tolérer l’existence de toute personne qui n’a pas peur du régime.
Vladimir Poutine, le 17 février 2024. (Alexander Kazakov/Sputnik. Kremlin Pool. AP)
publié le 19 février 2024 à 18h12

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Une campagne électorale dans la Russie poutinienne ne ressemble pas du tout à une campagne dans un pays démocratique où on cherche à séduire les électeurs. Vladimir Poutine a voulu démontré aux Russes, mais aussi aux Ukrainiens, et aux citoyens des démocraties du vieux monde, à tous les autocrates du monde, aux Chinois, aux Iraniens, aux Turcs, aux Nord-Coréens, mais aussi aux populations du «Sud global», que la Russie qu’il préside et dirige depuis 1999 – depuis près de vingt-cinq ans, un bail –, que cette Russie reste une vraie dictature, et la pire dictature du genre, parce que stalinienne d’inspiration.

La tyrannie s’exerce en général de deux manières : élimination physique des opposants d’une part, et suppression de la liberté d’expression sous toutes ses formes, d’autre part. N’oublions jamais qu’Alexeï Navalny est mort à petit feu dans un frigidaire où il purgeait une condamnation à dix-neuf années de goulag pour «extrémisme».