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Une campagne électorale dans la Russie poutinienne ne ressemble pas du tout à une campagne dans un pays démocratique où on cherche à séduire les électeurs. Vladimir Poutine a voulu démontré aux Russes, mais aussi aux Ukrainiens, et aux citoyens des démocraties du vieux monde, à tous les autocrates du monde, aux Chinois, aux Iraniens, aux Turcs, aux Nord-Coréens, mais aussi aux populations du «Sud global», que la Russie qu’il préside et dirige depuis 1999 – depuis près de vingt-cinq ans, un bail –, que cette Russie reste une vraie dictature, et la pire dictature du genre, parce que stalinienne d’inspiration.
La tyrannie s’exerce en général de deux manières : élimination physique des opposants d’une part, et suppression de la liberté d’expression sous toutes ses formes, d’autre part. N’oublions jamais qu’Alexeï Navalny est mort à petit feu dans un frigidaire où il purgeait une condamnation à dix-neuf années de goulag pour «extrémisme».