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Billet

La fuite en avant de Benyamin Nétanyahou, par Serge July

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L’entêtement du Premier ministre israélien à mener une guerre à outrance à Gaza, provoquant la mort de milliers de Palestiniens, ne peut que nourrir une nouvelle vague d’antisémitisme à travers le monde.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou (au centre), dans le nord de la bande de Gaza lundi 25 décembre 2023. (Avi Ohayon/AP)
publié le 1er janvier 2024 à 18h33

L’attentat monstrueux commis par le Hamas le 7 octobre aura tué près de 1 200 personnes, fait des milliers de blessés tandis que près de 140 otages resteraient détenus depuis presque trois mois dans la forteresse souterraine de l’organisation islamiste.

Malgré son déluge de feu, Benyamin Nétanyahou n’a pas été en mesure de libérer l’intégralité des otages ni d’éradiquer le Hamas comme il s’y était engagé, il n’a pas de résultats tangibles, alors qu’il n’avait pas accordé la moindre importance aux multiples alertes des services secrets et de nombreux observateurs. Mais pour restaurer la dissuasion militaire d’Israël, dans une région où son existence reste disputée, il s’est engagé dans une guerre à outrance, meurtrière, dévastatrice et éradicatrice du territoire de Gaza, dans ce fantôme d’un morceau d’Etat palestinien.

On se souvient de la prise en otage des athlètes israéliens à Munich en 1972 par l’organisation Septembre noir. Le Mossad avait déclenché une chasse à l’homme à travers l’Europe et le Moyen-Orient contre les terroristes, qui furent exécutés les uns après les autres. L’opération