Menu
Libération
Billet

La guerre volontairement invisibilisée de Nétanyahou, par Serge July

Réservé aux abonnés

Le Premier ministre israélien tient sciemment les journalistes hors de Gaza, voire les cible, pour garder les mains libres et n’avoir de compte à rendre à personne. Une grave erreur, y compris pour Israël.

Un tank israélien à la frontière avec Gaza jeudi 28 août. (Maya Levin/AP)
Publié le 01/09/2025 à 17h47

Pour ne rater aucun billet de Serge July, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.

Toutes les guerres sont monstrueuses, toutes les guerres tuent des enfants, martyrisent des familles, détruisent des maisons, et transforment les appartements chaleureux en tas de pierres ensanglantés, tandis que les blessés deviennent très vite des infirmes. La guerre décivilise, un pays, une ville, une région et les hommes et les femmes qui y vivent. La guerre à Gaza n’échappe pas à la fatalité de tous les conflits armés dont le principe est d’écraser un adversaire, de le punir, de le faire en partie disparaître. Mais les guerres de Nétanyahou ont une particularité : elles cherchent délibérément à rendre le quotidien des Palestiniens invivable. Le Premier ministre israélien cherche à les encourager à fuir cet enfer. La guerre de Nétanyahou et de son gouvernement a pour ambition de libérer des espaces pour accueillir une nouvelle colonisation juive, et faire d’Israël un pays encore plus juif où les Palestiniens seraient réduits à une minorité quasi folklorique. C’est d’ailleurs le plan de Trump, 38 pages dévoilées dimanc