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Chronique «Si j'ai bien compris...»

La Nupes divisée : l’union fait la farce

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Comment gagner sans être unis ? Mais comment en l’étant ?
Lors de l'université d'été de LFI, à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le 27 août 2023 avec notamment Mathilde Panot et Manuel Bompard (au centre). (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 23 septembre 2023 à 6h08

Si j’ai bien compris, l’union fait la force, mais le fond de l’affaire est que l’union fait surtout la désunion. Adversaires, unissez-vous. La dernière Fête de l’Humanité a été pour la Nupes une petite défaite de l’humanité si on en juge par les couteaux plantés en famille et même pas dans le dos. Il y a trop de leaders dans l’équipe, et pas assez de soutiers, pour un seul trône républicain de France, d’autant que le fauteuil de dans quatre ans paraît difficilement accessible. On comprend les insoumis : Jean-Luc Mélenchon a fait un score mirifique à la présidentielle, du moins à son premier tour, et ce serait de l’antidémocratisme primaire de permettre à une nouvelle élection, surtout européenne, de venir nous saloper ça.

Mais l’ambition des écologistes et des socialistes est tout aussi compréhensible : ils se sont pris une raclée à la présidentielle, vivement l’élection suivante pour qu’on refasse les comptes. C’est la lutte entre ceux qui assurent que 2022, c’est hier, et ceux qui prétendent que 2024, c’est demain – et, exposé ainsi, c’est difficile de donner tort aux uns ou aux autres. Paradoxalement, ce qui unit les chefs de parti de la Nupes est qu’ils ont tous le même but : moi.

Un pour tous, tous pour s