Dans la nuit du 1er au 2 juillet, à Marseille, près du Vieux-Port, un jeune homme de 22 ans est massacré. Il s’appelle Hedi, prénom arabe, et semble être tout à fait étranger aux émeutes. Il reçoit un tir de LBD en plein visage, à courte distance, qui va le défigurer. Hedi tombe à terre. Quatre policiers de la BAC l’auraient traîné derrière un immeuble et se seraient acharnés sur lui, l’auraient roué de coup et laissé pour mort sans assistance.
Une plainte est déposée, l’IGPN saisie, les policiers sont identifiés mais nient. Le juge décide de mettre les quatre policiers en examen et le porteur de LBD en détention provisoire. `
Avant toute chose, le massacre de ce jeune homme est une ignominie. Le ministre de l’Intérieur, ses directeurs, son cabinet, mais aussi les syndicats devraient commencer toutes leurs interventions sur la crise actuelle par des mots sinon d’excuses, du moins d’une humanité partagée. Pour l’instant, on n’ a pas du tout l’impression qu’elle soit partagée.
Cette mise en détention provisoire scandalise les policiers. Ils seraient moins de 5% des effectifs à se mettre en arrêt maladie pou