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Libération
Chronique «Ré/Jouissances»

La religion contre l’école, par Luc Le Vaillant

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10 ans après l'attentat contre Charlie Hebdodossier
Le meurtre de Dominique Bernard, professeur à Arras, par un ancien élève islamisé est une nouvelle preuve que le fondamentalisme musulman veut faire du monde scolaire un lieu de guerre.
Le registre de condoléances dans la mairie du village de Berneville (Pas-de-Calais) où vivait Dominique Bernard, le 14 octobre 2023. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
publié le 16 octobre 2023 à 15h25

Abondamment cité, Albert Camus n’a pas forcément raison quand il affirme : «Mal nommer les choses ajoute aux malheurs du monde.» Le monde se débrouille très bien pour ajouter du désastre au cataclysme sans qu’il soit besoin que les discoureurs du lendemain l’y encouragent. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise définition par nature. Il y a juste qu’exprimer ses idées est plus franc du collier que de se réfugier dans un silence atterré. Cacophonie ou pas, cela permet de préciser sa pensée et de clarifier ses options, au lieu d’espérer dissoudre sa prudence dans une nuance de circonstance.

Alors, redisons-le, l’abjection de l’agression du Hamas contre Israël, épisode inédit d’un conflit infini, est fille du terrorisme islamiste. Au-delà de la nécessité d’user du mot «terrorisme», je préfère m’attarder sur le second terme qu’il faut lui accoler : «islamiste». Le désir de donner la mort va de pair avec l’islam radical. Cette religion dévoyée se fait matrice à atrocités et affûte sabres théocratiques et cimeterres fanatiques.

Affirmons ensuite que le meurtre de