Abondamment cité, Albert Camus n’a pas forcément raison quand il affirme : «Mal nommer les choses ajoute aux malheurs du monde.» Le monde se débrouille très bien pour ajouter du désastre au cataclysme sans qu’il soit besoin que les discoureurs du lendemain l’y encouragent. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise définition par nature. Il y a juste qu’exprimer ses idées est plus franc du collier que de se réfugier dans un silence atterré. Cacophonie ou pas, cela permet de préciser sa pensée et de clarifier ses options, au lieu d’espérer dissoudre sa prudence dans une nuance de circonstance.
Alors, redisons-le, l’abjection de l’agression du Hamas contre Israël, épisode inédit d’un conflit infini, est fille du terrorisme islamiste. Au-delà de la nécessité d’user du mot «terrorisme», je préfère m’attarder sur le second terme qu’il faut lui accoler : «islamiste». Le désir de donner la mort va de pair avec l’islam radical. Cette religion dévoyée se fait matrice à atrocités et affûte sabres théocratiques et cimeterres fanatiques.
Affirmons ensuite que le meurtre de