Vendredi 13 décembre
François Bayrou finalement nommé à Matignon
Dans la douleur, au bout du suspense, au bord du vaudeville. A l’issue d’une matinée surréaliste de tergiversations toutes macroniennes, «le président de la République a nommé M. François Bayrou Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement», annonce un très lapidaire communiqué de l’Elysée. Que s’est-il joué lors de l’entretien d’une heure 45 qui s’est tenu tôt, à l’Elysée, ce vendredi 13 décembre entre les deux hommes ? L’échange a manifestement été tendu, selon plusieurs sources, qui font état d’une volte-face de dernière minute d’Emmanuel Macron, qui envisageait de nommer un autre Premier ministre.
Mercredi 11 décembre
Au deuxième jour du procès de Ruggia, le cri de colère et les larmes d’Adèle Haenel
Oui, mardi 10 septembre, lors de la deuxième et dernière journée d’audience au procès qui oppose Christophe Ruggia à Adèle Haenel, il y a un cri gigantesque qui fend l’air, si effrayant qu’on pense un instant à un animal blessé. Il y a ce «Mais ferme ta gueule !» proféré à la tête du cinéaste par Adèle Haenel et la sortie de salle de l’actrice durant une vingtaine de minutes. L’audience n’est cependant pas suspendue, le président du tribunal demande simplement au prévenu Ruggia, mis en cause pour «agressions sexuelles sur mineure» quand Adèle Haenel avait 12, 13, 14 ans durant les années 2001 à 2004 de se rasseoir à sa place.
Mardi 10 décembre
Bachar al-Assad renversé, l’aura de Vladimir Poutine pâlit encore
Pris au dépourvu par la chute fulgurante du régime de Damas, «comme le reste du monde», selon son propre aveu, le Kremlin n’a plus qu’à assurer le service après-vente pour sauver ce qui peut l’être de son point d’entrée et d’influence au Moyen-Orient. Selon son vieux credo, peut-être le seul auquel il n’a jamais failli, Vladimir Poutine n’a pas lâché son allié, le dictateur déchu Bachar al-Assad, et lui a accordé l’asile à Moscou, avec sa famille.
Lundi 9 décembre
De quels bords politiques sont les élus français qui ont rendu visite à Bachar al-Assad ?
La chute du dictateur syrien Bachar al-Assad a entraîné en France des interrogations sur la complaisance voire le soutien de certains partis ou hommes politiques français à l’égard de l’ancien tyran, notamment les positions favorables du Rassemblement national mais aussi de La France insoumise à l’égard du régime syrien. Pourtant, des élus des partis de centre gauche et de centre droit ont également œuvré à la normalisation du régime de Bachar al-Assad, appelant souvent à rétablir les relations diplomatiques, rompues par la France en mars 2012, et à mettre fin aux sanctions économiques qui touchaient la Syrie.
Dimanche 8 décembre
Syrie : Bachar al-Assad, du «boucher de Damas» au dictateur déchu
Acculé par l’offensive éclair lancée le 27 novembre par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham, lâché par ses parrains russe et iranien, le président syrien a fui le pays. La fin de vingt-quatre ans d’un règne sanguinaire. Cela clôt une guerre de plus de treize ans, lorsque au printemps 2011, à Deraa, dans le sud du pays, dans d’autres villes comme Hama et Homs, mais aussi Douma et Daraya en banlieue de la capitale, des Syriens ont osé se lever pour dire non, marquant le début de la révolution. Par la seule cruauté du régime, qui n’a pas hésité à tirer à bout portant sur les manifestants pacifistes dès les premières marches, le mouvement a basculé dans une guerre où un demi-million de personnes ont péri, notamment dans des attaques au gaz sarin. Où plus de 13 millions ont fui à l’étranger ou ont été déplacées à l’intérieur du pays. Où plus 100 000 ont disparu dans des centres de détention.