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La spirale des guerres, par Serge July

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Après avoir attaqué successivement les milices armées par l’Iran, Benyamin Nétanyahou s’est finalement tourné vers la République islamique elle-même. Bien aidé en cela par l’Amérique de Trump.
Benyamin Nétanyahou à Rehovot, dans le centre d’Israël, le 20 juin. (Jack Guez/Reuters)
publié le 23 juin 2025 à 19h12

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Après la guerre israélo-palestinienne, la guerre israélo-yéménite, la guerre israélo-syrienne, la guerre israélo-libanaise, qui toutes avaient eu pour objectif d’isoler l’Iran en le privant de ces milices créées, armées, financées et encadrées par les mollahs, voici la guerre israélo-iranienne promise depuis longtemps.

Depuis la prise du pouvoir par Khomeini, il y a plus de quarante ans, la «mollarchie» a fait de la destruction d’Israël un impératif religieux, une question eschatologique en même temps qu’une ambition régionale de challenger Israël. Bref, les mollahs antisémites ne pouvaient plus respirer le même air que les Israéliens. On ne comprend toujours pas par quel cheminement l’Iran est devenu le seul pays au monde qui a fait de l’éradication d’Israël une obsession antisémite, un oukase géopolitique et une prière quotidienne.

Quand les mêmes mollahs investissent dans l’énergie nucléaire à des fins militaires, tout citoyen du monde tendance humaniste a de quoi s’inquiéter : les dirigeants iraniens avec une bombe atomique sont capables de s’en servir. L’individu qui avait saboté les négociations occidentales avec l’Iran pour les ramener au nucléaire civil – il s’agit bien sûr du guignolo à casquette Maga, première version, premier mandat – a démontré que le temps