Lorsque Joe Biden apprend la mort du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il déclare que c’est une «mesure de justice». Il pense évidemment aux 241 marines américains tués en 1983, à Beyrouth, à la suite d’un acte terroriste auquel Hassan Nasrallah n’était pas étranger. En 1982, les Nations unies existaient encore : c’était un organisme qui essayait de pacifier les conflits et en particulier la guerre civile qui ravageait à l’époque le Liban entre chrétiens, Palestiniens, Syriens, druzes, sunnites et chiites. Quatre pays s’engagent auprès de l’ONU à assurer la sécurité de Beyrouth : les Etats-Unis envoient 1 600 militaires, la France 2 000 soldats, des forces complétées avec des Britanniques et des Italiens.
Mais le 23 octobre 1983 à 6h18, un camion transportant 6 tonnes de TNT, avec un chauffeur kamikaze, fait sauter le cantonnement des marines américains situé à l’aéroport de Beyrouth. Bilan : 241 morts. Quelques minutes plus tard, le cantonnement français explose lui aussi, tuant 58 parachutistes. L’immeuble abritant les Français, appelé le Drakkar, dans la banlieue sud de la ville, avait été occupé précédemment par les services de renseignement syriens, qui auraient miné le bâtiment pour des raisons défensives. A l’époque, la Fran