Menu
Libération
Billet

La tragédie israélienne, par Serge July

Article réservé aux abonnés
Avec ses priorités politiciennes qui ont conduit à renforcer le Hamas, Benyamin Nétanyahou a brisé la promesse sioniste de protéger les juifs israéliens.
Des militaires israéliens près de la frontière avec Gaza, le 11 octobre. (Jack Guez/AFP)
publié le 13 octobre 2023 à 12h51

La promesse du sionisme depuis Theodor Herzl à la fin du XIXe siècle était de donner aux victimes de l’antisémitisme et des pogroms, alors nombreux en Europe centrale, «un territoire pour le peuple juif». Une protection, une assurance, une forteresse protectrice. Derrière les murailles d’Israël, les juifs étaient en sécurité. Cela a duré soixante-quinze ans depuis 1948, et ça s’est achevé les 7 et 8 octobre 2023.

Israël avait connu beaucoup d’attentats individuels, kamikazes, des intifadas, des attaques d’armées étrangères mais n’avait jamais connu d’attaque massive sur son propre sol. Tous les gouvernements israéliens s’étaient donnés comme mission première depuis les origines de protéger les juifs israéliens. Jusqu’à Benyamin Nétanyahou. Des priorités politiciennes ont dicté une autre utilisation des unités de Tsahal qui étaient en Cisjordanie pour satisfaire les intégristes fascisants qui colonisent ces territoires palestiniens, au lieu de se trouver autour de la bande de Gaza ; à cela s’ajoutent des défaillances de l’hyper technologie de surveillance construite à grands frais et qui a été prise