Si j’ai bien compris, il y a quelque chose qui est bien, c’est négocier. C’est la meilleure manière d’en finir, ou de ne pas en finir, avec tout conflit. De ce point de vue, il est nécessaire de différencier la noble négociation de la honteuse tractation, genre mon royaume pour un cheval, où les idées les plus hautes et les plus abstraites sont ravalées au rang de concret pur et dur. La négociation a un aspect civilisé, presque convivial. C’est un noble art : il y a souvent des rounds de négociations. Et aussi les négociations secrètes, quand on proclame qu’il est hors de question d’adresser la parole à ce ramassis de crétins assassins ne représentant qu’eux-mêmes, c’est-à-dire pas grand-chose, et puis que, voyez-vous ça, cette déclaration est de la pure hypocrisie, à savoir un bon point de départ pour les tractations.
Conseils judicieux
Qu’est-ce qu’un fin négociateur ? Quelqu’un de fourbe, de dissimulé ? Un tricheur qui a des cartes dans sa manche ? Un brave homme qui ne pense qu’au bien de tous ? Un magicien ? Un escroc ? Un roublard ? Un imbécile ? Un lâche ? Un idéaliste ? Un amnésique qui reprend tout à zéro ? Un insomniaque qui peut négocier indéfiniment ? Un psychologue qui explique que tout ça n’est qu’un affreux malentendu et que, désormais, on peut commencer sur des bases aussi nouvelles que solides ? Il y a un côté barbichette dans la négociation, on aura l’autre à l’usure même si ça se commence et se termine rarement dans un éclat de rire. Et puis on peut négoc