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«Ma patrie, c’est la langue française», disait Camus. Personne ne contredira saint Albert. Dès lors, débattre de ce que représente le français dans notre imaginaire collectif et commun, et, comme une mise en abyme, débattre de la façon dont on devrait nommer notre langue, autrement ou pas que «langue française», c’est débattre de notre identité. L’identité étant, depuis le début des années 2000, le thème le plus inflammable du débat français, voilà qu’une polémique absurde naît, une fois n’est pas coutume, d’une position tout à fait raisonnable du chef insoumis.
Jean-Luc Mélenchon a déclenché, lors d’un colloque sur la francophonie organisé le 18 juin à l’Assemblée, un réflexe de panique conservatrice dans toute la réacosphère en ne faisant pourtant qu’énoncer quelques vérités assez banales. A savoir que le français, comme toutes les langues, est une construction humaine vivante, évolutive, enrichie par sa pratique sous influences multiples et que donc, notre langue ne peut pas appartenir tout à fait qu’aux seuls Français de l’Hexagone.
Langue commune, «langue créole»
Mais voilà, Jean-Luc Mélenchon touc