Menu
Libération
Billet

L’attaque du 7 octobre, le piège du Hamas dans lequel Israël a foncé tête baissée, par Serge July

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
Dossiers liés
Chaque conséquence de l’attentat aura été programmée par les terroristes – et l’Iran, commanditaire présumé –, avec un objectif : piéger l’Etat hébreu pour qu’il riposte violemment et tombe sous le coup d’une condamnation morale.
Le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, le 14 avril 2023. (Mohammed Abed/AFP)
publié le 13 novembre 2023 à 8h12
(mis à jour le 14 novembre 2023 à 15h00)

Trente-huit jours après «le pogrom-piège» conçu et développé par le Hamas, qui a tué 1 200 personnes et pris en otages 239 autres (chiffres officiels revus à la baisse), cette opération monstrueuse est malheureusement une sinistre réussite. Cet attentat d’un nouveau genre volontairement ignoble et sanglant pour rendre inévitable une riposte violente de la part des dirigeants israéliens, qui ont foncé tête baissée dans la bande de Gaza, multipliant les bombardements, faisant au passage des milliers de victimes innocentes. Ils ont justifié ces bombardements et ces morts par l’utilisation clandestine que le Hamas faisait des hôpitaux et des écoles, de toutes sortes de bâtiments collectifs. Toute opération militaire anti-Hamas était en effet vouée à tomber sous le coup d’une condamnation morale au nom du «deux poids deux mesures». Ce piège avait été totalement anticipé par les concepteurs de cet attentat. Israël, malgré les conseils du président Biden, n’aura pas su l’éviter. On aurait aimé que les démocrates israéliens inventent une autre solution. Ils ne l’ont pas trouvée, preuve s’il en est qu’ils n’étaient pas