Sept minutes, devant une salle acquise. Blanche Gardin entre en scène. Timide. Aymeric Lompret : «Peut-être comme tu es nouvelle tu veux bien te présenter ? —Je m’appelle Blanche et ben… depuis le 7 octobre, je suis antisémite.» [Applaudissements.]. «Ça m’a rendue vachement triste. —T’inquiète pas, Blanche tu es dans une safe place. Car, ici, on est tous antisémites.» On devine que ça va faire mal.
Intitulée Voices for Gaza, la soirée est organisée par le collectif la Culture pour un cessez-le-feu.
La recette sera versée à l’ONG Medical Aid for Palestinians. La billetterie a affiché complet en quatre minutes. Au programme, a annoncé Télérama, un casting cinq étoiles, dont les chanteuses Angèle, Zaho de Sagazan, Pomme et les deux humoristes, donc, Blanche Gardin et Aymeric Lompret (fraîchement démissionnaire de France Inter, en solidarité avec Guillaume Meurice). Et un invité surprise, donc : l’antisémitisme en France.
Blanche, toujours sur le mode Alcooliques anonymes. «Ça me rassure, c’est cool. —Quel a été le premier signe ? —J’ai posté sur ma page Facebook, juste après le démarrage du génocide… » Lompret, la reprenant : «Du ?» [Hésitante sur le vocabulaire.]. : «… de la guerre contre