Nous avons connu déjà plusieurs dissolutions de l’Assemblée nationale sous la Ve République. Des très réussies, comme celle du printemps 1968, et des ratées, comme celle de 1997. L’expérience montre que son utilisation est extrêmement difficile, au point que, parfois, l’arme de la dissolution prend des allures de «piège à cons». Jacques Chirac, Alain Juppé et Dominique de Villepin en savent quelque chose. Le plus difficile pour celui qui décide d’avoir recours à cet outil de résolution de crise est de ne pas se croire infaillible, et c’est justement le point faible d’Emmanuel Macron. Cette dissolution restera dans les mémoires comme l’exemple d’une «autodissolution», une sorte de suicide politique, qui a des effets contraires à l’objectif recherché. Pour éviter une victoire du RN, le chef de l’Etat, après en avoir fait son ennemi privilégié, après avoir par ce biais légitimé ce parti, lui donne le po
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L’autodissolution du macronisme, par Serge July
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Emmanuel Macron à Paris, mercredi 12 juin. (Albert Facelly/Libération)
par Serge July
publié le 18 juin 2024 à 7h08
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