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Billet

Le duo Trump-Musk, ou la bascule libertarienne, par Serge July

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L’offensive du courant de pensée opposé à toute réglementation, incarné aujourd’hui notamment par le milliardaire de la tech associé au président élu des Etats-Unis, compte mener à l’échelle planétaire une grande croisade antidémocratique. A l’Europe d’apprendre à se défendre.
Donald trump et Elon Musk en campagne le 5 octobre 2024, sur le site où le futur président américain avait réchappé à un attentat, à Butler en Pennsylvanie. (Brian Snyder/REUTERS)
publié le 13 janvier 2025 à 19h14

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Nos libertaires français issus des mouvements anarchistes ne seront pas surpris d’apprendre que le mot libertarien vient du français «libertaire», même si chacun de ces mots renvoie à des définitions et des contenus souvent aux antipodes les uns des autres. Si ce mouvement est né aux Etats-Unis au milieu du XIXe siècle, pendant la grande migration de l’Europe vers le nouveau continent, il connaît grâce au duo Trump-Musk un come-back ravageur. Elon Musk parle couramment le langage libertarien, il le revendique, tout comme le président de l’Argentine, Javier Milei. Les libertariens mettent la liberté au-dessus de tout. Ils considèrent que les Etats sont nuisibles par définition. Donc plus l’Etat est minimal, mieux les sociétés et les individus sont censés se porter. Un Etat minimal qui ne se mêle pas de tout, qui ne cherche pas à réduire les inégalités, à résoudre des problèmes sociaux, à s’occuper d’une multitude de questions de société, voilà l’idéal des libertariens, qui l’est sans doute moins pour la partie la plus pauvre de la population. La phrase clé des libertarie