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Billet

Le fond de l’air effraie, par Serge July

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Guerre au Proche-Orientdossier
Profonde désolation et inquiétude face à la montée des discours fascisants en France et dans le monde ainsi qu’au piège tendu par les islamistes du Hamas dans lequel est tombée une partie de la communauté internationale.
Lors d'une manifestation de l'extrême droite à Paris, samedi 2 décembre. (Corentin Fohlen/Libération)
publié le 4 décembre 2023 à 19h52

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S’il existait une météo politique avec des cartes et des nuages idéologiques on verrait apparaître des phénomènes étranges, souvent convergents, annonciateurs de catastrophes. Cette carte du monde avec des typhons, des ouragans, des sécheresses provoquant des phénomènes violents est surprenante.

L’extrême droite descend dans la rue en France

L’ultradroite s’est réveillée avec la mort du jeune Thomas au cours d’une bagarre entre bandes : il aurait été tué par des Français d’origine étrangère. Ces «fichés SS» comme les appelle le Canard enchaîné cette semaine aiment les barres de fer et les cagoules, la baston et les expéditions punitives. Disciplinés, ces adorateurs du fascisme communient dans des arrière-salles de la politique, ils sont plus idéologues que politiques. Bref, ils descendent rarement dans la rue. Lorsqu’ils le font c’est qu’ils brûlent d’afficher leur nationalisme brutal. Lorsque Jean-Marie Le Pen était aux manettes, le FN abritait toutes les familles de l’extrême droite, des fascistes aux populistes. Depuis la rupture opérée par Marine Le Pen, c’est chacun chez soi et les identitaires profitent de leur nouvelle liberté.