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Billet

Le jour où l’Amérique nous a quittés, par Serge July

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Le trumpisme décortiquédossier
Avec l’opération de com hyperagressive de la Maison Blanche contre Volodymyr Zelensky, les Etats-Unis marquent la fin d’une ère de coopération, celle qui avait commencé à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale.
Lors d'une manifestation à l'occasion du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, à Varsovie, le 24 février. (Marek Antoni Iwanczuk/SOPA Images/SIPA)
publié le 3 mars 2025 à 17h52

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Le vendredi 28 février sera désormais un repère dans l’histoire contemporaine, le jour où l’on aura tiré le rideau sur l’après-Deuxième Guerre mondiale, sur une époque où l’Amérique veillait sur l’Europe et effrayait la Russie, le jour où l’Amérique nous aura quittés. On avait tant aimé être libérés par les Américains…

Pour célébrer le 3e anniversaire de la guerre russo-ukrainienne, Donald Trump a fait très fort. Manifestement, le président américain ne se souvenait pas de l’échec de l’agression russe en Ukraine il y a trois ans. Pour lui, Volodymyr Zelensky est le dictateur, et s’il a choisi le parti de Poutine, c’est parce que l’autocrate russe est beaucoup plus fréquentable que ce guerrier en tee-shirt kaki. Où a-t-il été chercher tout ça ? Je me suis demandé à quel moment le président ukrainien allait réagir, alors qu’il était filmé dans le Bureau ovale. J’avais exclu, évidemment, l’hypothèse de la baffe télévisée en riposte ! Finalement, Zelensky