On se souvient d’un leader de la gauche, ou prétendu comme tel, qui a argué du caractère «résiduel» de l’antisémitisme en France. Ce qui s’est passé dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 novembre, lors d’un match entre le Maccabi Tel-Aviv et l’Ajax à Amsterdam, la ville qui reste illuminée par le souvenir d’Anne Frank, n’avait rien à voir avec le hooliganisme footballistique. Les images de ceux qui ont été jetés à l’eau et des blessés le prouvent. La maire écolo d’Amsterdam parle d’une «explosion d’antisémitisme» ; elle a annoncé le renforcement des mesures de sécurité encadrant les manifestations. Une trentaine de personnes auraient été blessées, cinq ont été brièvement hospitalisées, 62 personnes ont été arrêtées et on compte dix mises en examen.
Reportage
Rappeler la chronologie des évènements est utile. Les heurts d’Amsterdam ont éclaté lorsque des fans du Maccabi Tel-Aviv ont arraché un drapeau palestinien et des panneaux «Free Palestine». Puis un groupe de supporteurs, connu pour ses relents racistes, ont entonné des chants anti-arabes et repris des sl