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Chronique «Si j'ai bien compris…»

Le pouvoir à l’Elysée, cours-y vite il va filer, par Mathieu Lindon

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Chronique «Si j'ai bien compris…»dossier
S’il aurait su, y serait pas venu nous dissoudre l’Assemblée pour n’en recevoir que des tomates et des peaux de bananes, le petit Macron.
Emmanuel Macron à l'Elysée, le 29 août 2024. (JUSTIN TALLIS/via REUTERS)
publié le 30 août 2024 à 11h42

Si j’ai bien compris, Emmanuel Macron avait perdu la main, il semble maintenant qu’il perde pied. Le plus jeune président de la Ve République qui a nommé le plus jeune Premier ministre recherche ardemment quelqu’un doté d’expérience politique. On se demande d’ailleurs si c’est pour Matignon ou pour l’Elysée. Car c’est comme si le Président lui-même n’était devenu expert qu’en imbécillités, ces derniers temps. Même ses plus fieffés flagorneurs ne doivent pas lui seriner que la dissolution fut un trait digne de son génie. Elle paraît avoir pris plus d’ampleur qu’il ne s’y attendait et s’étendre au-delà de l’Assemblée nationale. Il est dans la dissolution jusqu’au cou, il semble donc urgent d’en sortir mais l’urgence n’est pas sa priorité.

La stabilité dans l’instabilité et vice versa

A la fois, il a ses raisons de ne pas nommer Lucie Castets malgré la motion de censure que le camp macroniste assure inévitable et qui lèverait l’hypothèque. Le Président doit préférer que les affaires courantes, qui semblent plutôt marchantes (et en marche lente) pour ne pas dire traînantes, soient expédiées, piano piano, par Gabriel Attal que p