Le post de trop. Lundi 7 octobre, le comité Nobel a publié sur X une photo du colauréat du prix Nobel de médecine, Victor Ambros, tout sourire, avec sa femme, Rosalind Lee. L’image est accompagnée d’une légende : «Ce matin, il a fêté l’annonce de son prix avec sa collègue et épouse Rosalind Lee, qui était également le premier auteur de l’article “Cell” de 1993 cité par le comité Nobel.» Devant une large audience, le comité Nobel reconnaît donc l’apport de Lee dans les recherches primées, mais sans lui décerner de récompense.
Congratulations to our 2024 medicine laureate Victor Ambros ✨
— The Nobel Prize (@NobelPrize) October 7, 2024
This morning he celebrated the news of his prize with his colleague and wife Rosalind Lee, who was also the first author on the 1993 'Cell' paper cited by the Nobel Committee.#NobelPrize pic.twitter.com/Wtg71oD5xf
«Ce message est trop énorme, réagit Florence Sedes, professeure d’informatique à Toulouse et membre du bureau de l’association Femmes et sciences, mi-amusée, mi-médusée. Je fais des présentations sur la notion de biais, je l’ai immédiatement intégré à mes slides. Le fait qu’il précise le rang de citation des co-auteurs est vraiment éclairant sur les pratiques du milieu. La co-autrice et épouse est snobée mais l’auteur du post n’a pas l’air de se rendre compte du problème.» Comme elle, d’autres scientifiques s’interrogent sur les réseaux sociaux. Ils sortent la liste des articles cosignés par Ambros et Lee et interpellent l’assemblée Nobel de l’Institut Karolinska, qui décerne le prix en médecine.
Effet Matilda
Il faut dire que l’institution est le reflet du se