L’antisémitisme est toujours une horreur. Il l’était déjà au Moyen-Orient sous domination romaine, en Espagne sous les rois catholiques au moment de l’expulsion des Juifs et des Arabes, il l’était lors de l’affaire Dreyfus, il l’était lors de l’invention par la police politique des Tsars du Protocole des sages de Sion, un texte ignoble que le constructeur automobile Henry Ford distribuait à tous les ouvriers de ses usines, une horreur aux temps des pogroms russes, polonais, roumains, ukrainiens et c’était pire encore avec Hitler, avec la Shoah par balles, avec l’extermination en masse dans les usines de mort. Il l’est aujourd’hui dans le sillage du Hamas.
L’attentat du Hamas, le 7 Octobre, était conçu comme une sorte de piège multiple, avec une tuerie de masse, de nombreux viols de femmes, des enfants et des vieillards pris en otage. Ceux qui avaient scénarisé ce piège diabolique cherchaient à briser le mythe constitutif d’Israël depuis 1948 : la théorie sioniste du refuge protecteur des Juifs. Le piège anticipait également une riposte militaire israélienne qui serait disproportionnée pour essayer de restaurer la réputation militaire d’Israël, et cacher la faille politique fatale révélée par cet attentat : le renseignement.
L’état-major de Tsahal et le gouvernement ont fini par concevoir une