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Législatives 2024 : le coup passa si près, par Anne Sinclair

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Elections législatives 2024dossier
La mauvaise pièce qui s’est jouée depuis un mois à la suite de la décision irresponsable du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale a failli très mal se terminer.
Place de la République, à Paris, le 7 juillet 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 8 juillet 2024 à 7h31

Pour une fois, réjouissons-nous. Après le mois que nous venons de vivre et après le choc du premier tour, notre soulagement est à la mesure de nos frayeurs, immense.

Deux Français sur trois ont en effet refusé que le Rassemblement national et ses candidats racistes, antisémites, complotistes et prorusses soient aux commandes de la France. Le RN n’est toujours pas un parti comme un autre pour les Français. En tout cas, pas encore. Et ce n’était pas gagné. L’amertume de Louis Alliot ou Sébastien Chenu devant leur place de troisième compensait un peu l’angoisse qui nous a étreints encore toute la journée de dimanche devant le risque de grand remplacement de notre Etat de droit.

A l’inverse, la première place occupée par le Nouveau Front populaire est la revanche de ceux qui ont une vraie demande de justice. De la crise des gilets jaunes escamotée, aux soignants du Covid oubliés sitôt la crise passée, des profits indécents accumulés par certains, au sentiment de déclassement ressenti par beaucoup de Français, il était temps qu’ils soient écoutés.

Enfin, de nombreux citoyens ont voté pour l’ad