Si j’ai bien compris, il y a des gens qui aiment ça, le poids du pouvoir, la charge des responsabilités, se dire que l’histoire du monde (ou de leur pays, ou de leur famille, ou du CE1) serait différente si leur main ne plongeait pas dans la pâte. C’est une façon d’expliquer le voyage d’Emmanuel Macron et de sa suite au Maroc. Voilà un pauvre homme qui était Jupiter il y a encore peu et qui se retrouve moqué par la France entière. On dit que le pouvoir l’a abandonné. «C’est ce qu’on va voir», rétorque-t-il à sa manière. «Je fais ce que je veux, je me fais accompagner de qui je veux, le gratin de mon Olympe personnel. Et ce n’est même pas que je me fiche de ce que les autres pensent, c’est que je m’en réjouis». Il y a un côté Offenbach : «Je vais m’en fourrer jusque-là» et «Dieu, que les hommes sont bêtes». Et puis, peut-être qu’il ressemble déjà à feu Liliane Bettencourt. Il s’ennuie, avec tous ces gens autour de lui qui ne disent que ce qu’il faut dire, alors que François-Marie Banier est beaucoup plus amusant. Et si, pour bénéficier de sa présence, au lieu de lui donner des centaines de mill
Chronique «Si j'ai bien compris…»
L’enlisé de l’Elysée, par Mathieu Lindon
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Le président Macron passe en revue une garde d'honneur lors de sa visite de l'entreprise marocaine d'exploitation des phosphates, à Rabat, le 30 octobre 2024. (Ludovic Marin/AFP)
par Mathieu Lindon
publié le 8 novembre 2024 à 10h58
Enquête Libé
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