Si j’ai bien compris, il y a des gens qui sont contents d’accueillir les Jeux olympiques en France. C’est une occasion merveilleuse de faire connaître Paris dans le monde. On va rayonner grave. On aura enfin des étrangers payants, des bons étrangers sonnants et trébuchants qui viendront manger notre pain, nos fromages et prendre notre métro à quatre fois le prix. Ce sera aussi l’occasion de voir si le chauvinisme est un vice ou une vertu.
On reste sur des résultats lamentables quand les Jeux se sont déroulés à l’étranger, avec un public honteux soutenant les siens au détriment des nôtres, ça va changer, alors espérons que les résultats aussi. Certes, on ne pourra pas accuser le décalage horaire, cette fois-ci, ni la nourriture ni les coutumes exotiques. Le slogan défaitiste de l’ignoble baron de Coubertin va se heurter aux réalités économiques : financièrement, l’essentiel n’est pas de participer au déficit mais de gagner du bel et bon argent ou du bel et bon or.
Bien sûr, l’inconvénient, à domicile, c’est la pression. Avoir sa maman, son papa, son grand-papa, sa grand-maman et ses amis qui regardent nos sportifs, ça peut autant leur donner envie de bien faire que peur de mal faire. Et puis, pour nos nageurs qui connaissent la Seine de longue date, n’est-ce pas un peu intimidant ou même téméraire de prétendre se jeter dedans ? Malgré leurs combinaisons en course, verra-t-on sur le podium des nageurs