Chers vous, qui vous apprêtez à voter pour le Rassemblement national en partant du principe que ce qu’on n’a pas essayé vaut toujours mieux que ce qu’on a déjà essayé, j’espère que ces mots vous parviendront. Je le souhaite ardemment puisque nous avons en commun un pays. Lettre d’une Française à d’autres Français. Et puisque, comme l’écrit Dostoïevski, «nous sommes tous responsables de tout et de tous devant tous», votre choix comme le mien détermineront donc ma vie et la vôtre. Nous sommes liés, c’est ainsi. Votre «chez nous» est aussi «chez moi», c’est comme ça.
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J’imagine que vous devez, en cette période où chacun s’applique à donner des leçons, avoir la désagréable impression qu’on vous parle continuellement comme à des enfants ou comme à des parts de marché, ce qui finalement revient au même. Peut-être même sentez-vous la petite griserie de celui ou celle qu’on n’a pas écouté et qui, soudain, devient le centre de toutes les attentions. Celui ou celle qui détient désormais l’arme atomique. J’entends chacun décrypter, justifier, dédouaner avec compassion toutes les raisons extérieures qui vous pousseraient, malgré vous, à faire ce choix plutôt qu’un autre. «Ça n’est pas de leur faute», disent certains, comme si vous étiez un chiot soumis aux stimula