Pour ceux qui, comme moi, ont couvert l’implosion de la bulle dot.com en mars de l’an 2000, l’impression d’avoir déjà vécu des jours comme cela peut être déconcertante.
Sur le papier, le concepteur de cartes graphiques Nvidia vaut désormais plus de 5 000 milliards de dollars (4 355 milliards d’euros), donc plus que les principaux indices boursiers français, allemands et italiens réunis. Sa valorisation boursière est maintenant supérieure au PIB de l’Allemagne (4 660 milliards) et de celui de la France (3 160 milliards), et à cette échelle, Nvidia serait virtuellement la troisième économie mondiale, derrière la Chine et les Etats-Unis. Si son patron, Jensen Huang,