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Limiter l’usage du smartphone dans la rue, y’a pas de mal à se faire du lien

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Samedi, Seine-Port, une commune de Seine-et-Marne, a adopté une charte qui proscrit l’usage des téléphones portables dans certains endroits. Une première et surtout, une possible manière de penser autrement, collectivement, notre rapport aux écrans.
Les 272 habitants qui ont fait le déplacement (sur une population de 1 800) ont répondu oui à 54% lors du référendum organisé par le maire (LR) Vincent Paul-Petit. (Erik Von Weber/Getty Images)
publié le 5 février 2024 à 21h04

On serait publicitaire, on résumerait par ce slogan : «Seine-Port, où le portable se veut sain». Samedi, cette commune de Seine-et-Marne a adopté une «charte des écrans» qui s’attaque à l’usage du téléphone portable avec une ampleur inédite. Les 272 habitants qui ont fait le déplacement (sur une population de 1 800) ont répondu oui à 54% lors du référendum organisé par le maire (LR) Vincent Paul-Petit.

Arguant d’«une véritable addiction généralisée aux conséquences terribles pour les enfants», l’édile a proposé l’interdiction du téléphone portable dans quatre endroits de l’espace public : devant les écoles pour favoriser les échanges entre parents d’élèves et entre élèves, dans les parcs publics quand on est à plusieurs pour le lien social, dans la rue quand on marche pour éviter les chutes et les collisions, chez les commerçants pour le lien social également. Sachant que passer des coups de fil n’est pas proscrit, et qu’aucune sanction n’est applicable en cas de non-respect du texte. La charte, qui s’appuie sur les recommandations de Sabine Duflo, pédopsychiatre spécialiste des effets des écrans sur les jeunes, recommande aussi aux parents de bannir tout écran (télévision, smartphone, tablette et console de jeux) le matin, à table, le soir avant de se coucher et dans la chambre.

Ces derniers temps, les initiatives se multiplient à travers le monde e