Diplomate de carrière, je fais partie des personnalités de la société civile qui sont devenues députées en 2017 en rejoignant Emmanuel Macron, sous la bannière d’En marche. Fatigué d’évoluer dans une majorité cornaquée, où les parlementaires étaient peu considérés, et souvent traités comme des marionnettes, j’ai quitté le groupe La République en marche en 2020, et rejoint Agir Ensemble. Une façon d’acquérir un peu d’autonomie, tout en restant dans la majorité, et constructif vis-à-vis du gouvernement.
Tout se paye en politique. Le parti d’Emmanuel Macron, rebaptisé Renaissance, a donc investi un candidat contre moi dans ma circonscription en 2022. J’ai tout de même été réélu, et Edouard Philippe m’a apporté son soutien dans l’entre-deux-tours du scrutin. Mutuellement, nous ne nous devions donc pas grand-chose. Mais je me reconnaissais tout à fait dans sa volonté d’être «loyal et libre» vis-à-vis du président de la République. J’étais donc jusqu’ici toujours membre de la majorité présidentielle, apparenté au groupe Horizons. J’y ai trouvé des collègues de qualité et un fonctionnement sain. Malgré tout, je ressentais un malaise d