Les fêtes approchent, et avec, leur lot de marronniers médiatiques : neige, grève SNCF, bûches et inflation. A cette liste, s’ajoutent les désormais éternels articles pour gérer les réunions de famille à Noël, terreau propice aux sujets qui fâchent, tous se ramenant à la Trinité écologie, genre, immigration, et tous faisant de la famille un casting parfait de téléfilm, de la belle-mère réac au beau-frère… beauf.
Dans ce «casting XXL», l’un tient pourtant le haut de l’affiche, et ce, depuis plusieurs années : l’oncle raciste (1). Car le raciste n’est jamais votre cousin, l’un de vos parents 1 ou 2, ou l’un de vos frères et sœurs… mais bien votre oncle. S’il y a bien un xénophobe dans votre famille, c’est forcément lui, et si ces articles le griment ainsi et vous donnent moult conseils pour le gérer, jamais ne se pose la question : pourquoi lui, et pas un autre ? Qui en a décidé ainsi ?
Evidemment, personne… et tout le monde. C’est le principe des préjugés sociologiques qui font que, par commodité, chacun des membres de votre famille devient à lui seul le représentant, que dis-je, le sociotype d’un enjeu sociétal. Ainsi, comme on fera de notre petit-cousin, ado influençable rivé à un écran, le sociotype du complotiste, ou de notre cousine célibataire, celui de la vieille fille, on préjugera tout naturellement que notre oncle, ce vieux mâle blanc de + de 50 ans, est bien celui du raciste.
Ce qui, quand on y pense, n’est pas si naturel que cela. Les préjugés ne le sont d’ailleurs j