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Billet

L’opération Barnier, par Serge July

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Il fallait de toute urgence un Premier ministre pour la France, qui veille sur la situation financière, qui sauve la présidence de Macron d’un désastre absolu et qui injecte un peu de stabilité et de réalité dans la nouvelle Assemblée. Un cessez-le-feu a été acté mais à quel prix ?
Michel Barnier au 20 heures de TF1 vendredi. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 9 septembre 2024 à 18h24

La recherche d’un Premier ministre, capable de tenir plusieurs semaines à Matignon avant d’être censuré, aura permis à travers tous les entretiens éliminatoires menés par Emmanuel Macron de comprendre l’une des origines de la dissolution et, par voie de conséquence, la crise politique que nous traversons. Le Président considère que la chute d’un gouvernement à la suite d’une censure par le NFP ou le RN, ou des deux à la fois, consécutive à un blocage sur le budget par exemple, lui retomberait sur le dos. Cela risquerait de précipiter son propre destin en plongeant le pays dans une crise infernale, dont la seule issue serait sa démission. Son objectif était triple : éviter une censure immédiate, une censure lors de l’examen du budget en octobre et lui permettre d’aller au terme de son deuxième mandat.

Il est intéressant de parcourir à nouveau le défilé des trois prétendants les plus sérieux : Xavier Bertrand, ex LR et président de région (en discussion avec le chef de l’Etat durant tout l’été),