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Chronique

Luis Enrique, patron du PSG ?

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Le coach espagnol est le premier entraîneur à imposer ses théories et ses volontés au club parisien au risque que la réalité du terrain redonne le pouvoir aux génies du jeu.
Le coach espagnol du PSG, Luis Enrique. (Franck Faugère/PRESSE SPORTS)
publié le 7 mai 2024 à 7h30

Ce mardi soir, Luis Enrique ne va pas simplement tenter de propulser le PSG en finale de la Ligue des champions. Au Parc des princes, il sera aussi la tête de pont d’une tentative de restauration d’une fonction discréditée, celle d’entraîneur de foot…

Question autorité perdue et aura ruinée, les hommes du banc appartiennent à une corporation aussi disgraciée que celles des élus, des enseignants et des pères de famille. Depuis un long moment, les coachs font office de fusibles. Ils paient illico les moindres aléas de résultats. Ceux qui étaient auparavant les tenanciers de l’esprit maison et les développeurs d’un style de jeu, tel un Guy Roux à Auxerre, sont devenus des intérimaires de luxe. Surveillés par des présidents et coiffés par des managers généraux nommés désormais «directeurs du football», ces CDD dorés font ce qu’ils peuvent avec des joueurs qu’ils ont rarement choisis. Ils ne les verront ni évoluer ni grandir tant la fonction d’éducateur n’existe plus à ce niveau du foot business.

L’ultrariche PSG peut se permettre d’attendre les fins de saison pour se débarrasser des coachs qui n’auraient pas coché les bonnes cases. La difficulté de ceux qu’à Paris on ne nomme pas «mister» comme en… Italie tant ils doivent ployer le genou devant les héros en culotte courte, fut longtemps de devo