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Chronique «Si j'ai bien compris…»

Macron-Barnier, la dream team ?

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Le Président doit crier à l’injustice : il nous offre la perle rare sur le plateau de Matignon et on persiste à bouder. Ah, les électeurs réfractaires.
Michel Barnier au 20h de TF1, à Paris, le 6 septembre. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 13 septembre 2024 à 16h27

Si j’ai bien compris, avec les sondages et les commentaires, on a mille occasions de se tromper sur le résultat des élections : avant, pendant et après. Si le Rassemblement national a gagné le premier tour des législatives et perdu le second, il a l’air de remporter la belle. Pour Les Républicains, il y a un côté le Lièvre et la Tortue : rien ne sert d’arriver en tête des législatives (ni même deuxième, troisième ou quatrième), il faut arriver à point. Michel Barnier, ce Premier ministre dont la désignation semble plus loufoque que le caractère, devra son éventuelle survie au Rassemblement national, ce qui scandalise les électeurs du front républicain qui, eux, croyaient avoir gagné et se révèlent avoir perdu.

Dans la mesure où il y a trois camps de force à peu près équivalente et qu’il en faut deux pour faire – ou défaire – un gouvernement, à partir du moment où les macronistes et la gauche ne veulent pas se commettre l’un ou l’une avec l’autre, il n’y a guère d’autre possibilité d’alliance, même tacite. Et la gauche elle-même, si elle souhaite censurer le gouvernement, aura besoin du Rassemblement national. Et le Rassemblement national la votera, cette censure, mais au moment voulu, après avoir montré que lui n’est pas sectaire et que son opposition n’est pas automatique. C’est