«Hugo, Chateaubriand, Pascal, Descartes, La Fontaine, Molière, Racine, Voltaire, Rousseau…» De quelle liste s’agit-il ? Une expo rétrospective à l’hôtel de la Monnaie, des billets de la Banque de France, du temps béni du franc, avant que l’on imprime viaducs et vitraux sur les euros apatrides ? Non, car voici aussi «Gabin, Delon, Bardot, Belmondo, Hallyday, Aznavour, Brassens, Barbara, Sautet, Verneuil.» Un programme de la Cinémathèque ? Le bac rétro d’une brocante du samedi ? Perdu, et re-perdu. C’est la liste des noms de créateurs et de comédiens cités par Zemmour dans son clip d’entrée en campagne, pour napper de culture son Grévin des Granzhommes (Louis XIV, Napoléon, de Gaulle, les suspects habituels).
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Cette liste vaguement nécrophage est établie par une chronique de Michel Guerrin, dans le Monde. Elle est éloquente. Tous blancs, c’est l’évidence. Tous français, bien entendu. Dix-sept hommes, deux femmes, c’est le quota du côté de chez Zemmour, pas de sa faute, si peu de génies femmes ! Tous morts, sauf deux octogénaires, pas de sa faute, ils étaient tellement plus brillants avant. Son Panthéon intime à lui, celui du petit garçon et de l’adolescent qu’il fut. Pourquoi pas ? Mais pourquoi diable