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Billet

Maintenant tout est permis, par Serge July

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Guerre au Proche-Orientdossier
Deux guerres en cours, en Ukraine et à Gaza, une en gestation, entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, démontrent chaque jour un peu plus l’échec des Nations unies, impuissantes à endiguer les agressions et les annexions. Le conflit entre l’Etat hébreu et le Hamas, soutenu par l’Iran, en est la triste illustration.
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, le 10 novembre 2023 à New York, sur le conflit entre le Hamas et Israël. (Thimothy A. Clary/AFP)
publié le 20 novembre 2023 à 7h13

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Notre horizon : deux guerres terribles et destructrices en cours, en Ukraine, en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, avec une troisième en gestation, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Et un constat qui s’impose : l’Organisation des Nations unies, inventée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, et qui devait permettre de tempérer le monde avec quelques règles simples, est paralysée. L’intervention américaine en Irak en 2003, sur la base de mensonges, aura bloqué le système onusien en neutralisant le Conseil de sécurité. Il y a aujourd’hui un accord sur la nécessité de le réformer avec l’entrée de nouveaux membres permanents. Mais cela traîne pour une raison simple : beaucoup d’Etats préfèrent que les Nations unies restent hors jeu.

Les Nations unies paralysées

La Russie poutinienne a tiré une conclusion de cette paralysie. Si tu veux annexer un territoire, prends-le manu militari. C’est ce qu’a tenté de faire Poutine en Ukraine avec l’annexion de la Crimée, la guerre dans le Donbass puis l’invasion de l’Ukraine. Avec cette tentative destinée à empêcher plusieurs ex-républiques soviétiques d’adhérer à l’Union européenne et à l’Otan, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, s’assoit sur le droit international, ce qui satisfait tous ceux qui rêvent de se débarrasser de ces règles co