Dans le procès des viols de Mazan, qui se tient en Avignon, se joue à l’évidence quelque chose, mais quoi ? C’est le premier procès du patriarcat, assure, unanime, le plateau de C ce soir, autour de Karim Rissouli et de Camille Diao. La sédation imposée par son mari à la victime Gisèle Pelicot, l’inimaginable nombre des violeurs présumés, la diversité très «société française» de leurs profils, leurs érections à l’idée de pénétrer une femme inconsciente et comateuse, leur absence d’empathie pour la victime pendant et après, jusqu’aux couloirs du palais de justice : tous ces éléments feraient emblèmes, et s’assembleraient ici comme un puzzle. Tous rassemblés révéleraient, comme dans un bain photographique, non pas un fait divers monstrueux, mais la société patriarcale dans toute sa hideur. «J’ai mal au bide en tant qu’homme», avoue Rissouli, sur Instagram, hors antenne.
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L’hypothèse est vertigineuse – mais depuis #MeToo, on s’efforce de gérer ces vertiges. Elle est sans doute insupportable à la majorité des hommes. Mais ce vertige même rend son examen indispensable.
Heureusement pour les hommes tourneboulés, cette thèse du «procès du patriarcat» rencontre très vite son antidote sur les chaînes privées. «Not all men !» s’exclament e