Si j’ai bien compris, Michel Barnier est un agneau dans un panier de crabes. Il est tout gentil, il ne travaille que pour la France qui est la seule chose à laquelle il pense en se rasant, il a été fichu de négocier le Brexit avec les Anglais qui sont des gens épouvantables isn’t it ? On ne lui connaît pas de procès ni de comportements inappropriés – et là-dessus, tout le monde met son point d’honneur à l’emmerder. Il veut faire passer un budget.
La banalité même. Il y en a un tous les ans, tous les ans il passe et on ne le respecte pas. Et on peut prendre les choses à l’envers de comment elles sont prises : un budget, quand il y a de l’argent, on discute de plus de ceci ou plus de cela, très bien. Mais quand il n’y en a pas, c’est à la fois plus navrant et plus simple. Il n’y a pas à tortiller, il n’y en a pas il n’y en a pas. Il se révèle d’ailleurs que le budget de l’an dernier était en bois comme un chèque, déjà il n’y avait pas d’argent.
A lire aussi
Le pauvre Michel Barnier, il ne va pas faire tous les métros de Paris et d’ailleurs en réclamant une petite pièce pour que la France puisse dormir au chaud, ou organiser un budget du cœur, un «budgethon», afin que de nouveau on emprunte moins cher que la Grèce ou le Portugal – pays qu’on respecte beaucoup, mais dont on est censés ressentir comme une insulte de ne pas leur être supérieurs à tous points de vue. Il faudrait prendre exemple sur tous ces Français qui, dès le 15 du mois, savent se débrouiller quand l’argent manque.
Certes