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Mort de Nahel : cessons de demander «ce que font les parents», par Samira Sedira

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Mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterredossier
Si l’âge des émeutiers a de quoi interpeller, il est bon de rappeler que la responsabilité parentale n’est mise en cause que lorsqu’on parle de jeunes de banlieue. Et que ceux-ci reçoivent souvent la honte et le sentiment d’échec en héritage.
A Lyon, le 30 juin, trois jours après la mort de Nahel. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 3 juillet 2023 à 17h28

La banlieue brûle depuis la mort de Nahel. Ce jeune homme de 17 ans, à peine sorti de l’enfance, a été abattu le 27 juin par un policier. «Je vais te mettre une balle» c’est ce qu’aurait dit le policier qui le met en joue. Tout le monde a vu les images. On peine encore à croire que ces mots puissent provenir de la bouche d’un représentant des forces de l’ordre.

Depuis de nombreuses années, la réponse à ces violences policières est hélas bien souvent à la mesure de la haine déversée en mots et en actes. Ce qui interpelle aujourd’hui, c’est l’âge des émeutiers. Ils ont entre 12 et 18 ans. Livrés à la rue, comme si aucune autorité n’avait de prise sur eux. La plupart des gens se demandent, à juste titre, ce que font les parents. Est-il possible de mettre en parallèle nos vies et celles des habitants des banlieues ? Que savons-nous de ce qu’ils vivent ? Que savons-nous des difficult