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Mylène Farmer, la branchitude sur le tard

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Pour son dernier concert au Stade de France ce mardi, la star multimillionnaire de la chanson française a célébré son empire devant un public acquis à sa cause, et suscité la curiosité des autres.
En 2021, au Festival de Cannes, Mylène Farmer, alors membre du jury. (Mustafa Yalcin/Anadolu. AFP)
publié le 1er octobre 2024 à 20h25

La huitième tournée de Mylène Farmer, en 40 ans de carrière, s’achève ce mardi 1er octobre au Stade de France, après avoir tourné exclusivement dans des stades en France et en Belgique. Plus de 650 000 billets ont été vendus, venant enrichir la star française qui fut classée en 2014, par Challenges, comme la plus grande fortune de la musique, devant Maître Gims. C’est aussi probablement son dernier spectacle : l’affiche de Nevermore («jamais plus»), au titre éloquent, reprend la photo de sa première tournée de 1989, se reflétant cette fois-ci dans l’œil d’un corbeau, son animal totem. Le week-end dernier, en France, 40% des ventes de disques du top 250 étaient ceux de Mylène Farmer, y compris l’album de la tournée paru vendredi, annonce son manager Pascal Nègre.

La première fois que Libé parle de Farmer, en 1984, le journal s’insurge contre la censure du clip de Maman a tort, qualifié de «petite merveille d’espièglerie». Mais depuis le début des années 2000 et son best of les Mots, vendu à près de deux millions d’exemplaires, l’autrice-compositrice-interprète n’intéresse que ses nombreux fans, issus de toutes les classes sociales et fidélisés dans un compagnonnage «à la vie à la mort». Son refus quasi systématique d’interview lasse – et agace – les médias culturels. En 2005, même Têtu classe le fan de Mylène parmi les gays «pas branchés».