«On ne sait pas, en vérité. On parle, mais on ne devrait pas», reconnaît honnêtement David Pujadas (LCI). Non, on ne devrait pas parler, mais comment se retenir, devant cet exploit guerrier mirobolant : l’opération Narnia, autrement dit l’assassinat dans leur sommeil, par le Mossad israélien, de neuf ingénieurs nucléaires iraniens en plein Téhéran, grâce à «une arme secrète» ? Dans la sidérante créativité techno-létale, on n’avait pas vu mieux depuis la vague de bipeurs piégés, qui avait décimé quelques mois plus tôt la direction du Hezbollah libanais.
Depuis sa fameuse exclamation «génial», le 11 septembre 2001, à la découverte des images du choc de l’avion contre la première tour jumelle de New York, Pujadas n’a jamais varié dans son émerveillement d’enfant devant les prodiges de la mise à mort technologique et imaginative. Mais il n’est pas le seul. Partout on s’émerveille devant l’opération, ses relents de fiction, et le mystère de son nom («le monde de Narnia est un pays