Menu
Libération
Billet

N’en déplaise à l’extrême droite, la journaliste Nassira El Moaddem est bien française, par Samira Sedira

Article réservé aux abonnés
Depuis un tweet déplorant un «pays de racistes dégénérés» mardi 30 avril, la journaliste d’Arrêt sur images est victime d’un harcèlement xénophobe de la part des franges les plus haineuses d’Internet. Une violence alimentée notamment par les stars de l’empire Bolloré.
Inutile de préciser que si Nassira El Moaddem avait eu un nom à consonance gauloise, personne n’aurait remarqué la présence de ce post. (Thomas Samson/AFP)
publié le 3 mai 2024 à 19h56

Voilà que l’animateur de CNews Jean-Marc Morandini, qui est au journalisme ce que le «food porn» est à la gastronomie, se pose en parangon de la vertu patriotique. Je précise que ce premier prix de moralité a été condamné pour harcèlement sexuel et corruption de mineurs. Nous n’entrerons pas dans le détail de ces condamnations dont il a interjeté appel. A sa place, n’importe qui serait parti se faire oublier au fin fond du silence. Mais pas lui. D’autant moins que CNews n’a pas lâché Morandini. Parce que CNews n’aime pas le silence. CNews aime le bruit, la fureur et les odeurs éventées.

Mais laissons Morandini et CNews de côté (nous les récupérerons plus tard) et venons-en au point de départ de l’affaire qui nous occupe. Tout commence par un tweet. Réagissant à un courrier de la Fédération française de football rappelant aux présidents locaux l’interdiction de port de collants ou de casques sur les terrains dont l’utilisation par certai