Le Parlement européen examinera mardi 12 mars un projet de révision de la directive sur le poids et le dimensionnement des camions de marchandises. Il s’agirait d’abord de généraliser l’autorisation du passage aux frontières dans toute l’Europe de camions de 44 tonnes, alors que ce gabarit n’est aujourd’hui possible que pour le transport combiné rail-route ou voie d’eau-route. Ce projet de révision prévoit également de permettre la circulation de «mégacamions» de plus de 25 mètres de long et pouvant peser jusqu’à 60 tonnes. Ils sont actuellement interdits sur les routes européennes.
Cette modification des règles du jeu du transport de marchandises doit à tout prix être empêchée. La circulation de camions plus lourds aurait pour première conséquence évidente de dégrader plus rapidement nos infrastructures routières. Or, le réseau français est avant tout composé de routes départementales et communales pouvant être empruntées gratuitement par les poids lourds. Le coût de cette décision sur le gabarit des camions serait donc supporté par le contribuable – y compris pour l’adaptation nécessaire des infrastructures routières : modification de ronds-points, ada