«Vous avez mis du temps !» soupire Apolline de Malherbe devant Olivier Faure. On a beau pressentir qu’elle répète ses punchlines dans sa loge, affleure dans ce soulagement quelque chose d’atrocement sincère. «Est-ce que vous actez une forme de rupture avec LFI ?» a-t-elle attaqué d’emblée, rappelant qu’elle a invité le socialiste à plusieurs reprises, ces derniers temps, dans le but assurément scientifique d’observer ses glissements tectoniques, millimètre par millimètre.
On est à Bayrou moins 4, mais personne ne le sait, et tous les espoirs restent permis. Un suspense authentiquement macronien bat son plein, mais dans l’immédiat, Apolline de Malherbe est enfin récompensée de sa patience. Enfin Olivier rentre dans sa famille de toujours où mijote le gigot des dimanches, dans sa maison d’où on l’observait navrés, par les fenêtres, s’acoquiner dans les terrains vagues avec les mauvaises herbes du quartier, une drôle de bande, assurément pas de son milieu. On l’a attendu, certain qu’il reviendrait un jour. Revoici l’enfant prodigue, après qu’il a avalé des humiliations qu’elle énumère, heureuse, certes, mais néanmoins sévère, la «punaise de lit» de Sofia Chikirou contre François Hollande, l’obligation imposée par LFI de voter contre la réforme socialist