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On veut ma peau, je suis essentielle : qui suis-je ? par Tania de Montaigne

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Partout, des hommes et des femmes politiques s’attaquent à moi pour faire parler d’eux. Disant que je ne sers à rien, ils coupent fièrement dans mes budgets «aux ciseaux, à la tronçonneuse, au sécateur». Je suis…
Lors du rassemblement mené par la CGT Spectacle à Paris devant la Comédie-Française, le 18 février 2025. (Bastien ANdré/Hans Lucas. AFP)
publié le 20 février 2025 à 7h43

Petite devinette. Qui suis-je ? Je suis née avec l’humanité. J’ai toutes les formes, tous les âges, toutes les couleurs.

Les tyrans, les autocrates ne m’aiment pas et quand ils accèdent au pouvoir leur premier mouvement est de me vider de mon sens pour me transformer en instrument du pouvoir et/ou de me faire rendre gorge. Javier Milei, président de l’Argentine, a qualifié les femmes et les hommes qui me représentent de «parasites» et de «cancer» du pays. Donald Trump, lui, vient tout juste de licencier la directrice du Kennedy Center, l’une des plus importantes institutions américaines, et de s’en faire nommer président. «Nous avons pris le contrôle du Kennedy Center. Nous n’avons pas aimé ce qu’il représentait», a-t-il expliqué. Et Boualem Sansal toujours emprisonné par les autorités algériennes depuis trois mois.

Je suis ? En France j’ai eu de beaux jours, aujourd’hui, ma part dans les programmes électoraux s’est réduite, quand elle n’a pas tout simplement disparu. Ma suppression permet à des hommes et à des femmes politiques, de droite ou de gauche, de faire parler d’eux.

Comme Kléber Mesquida président PS du département de l’Hérault,