Quelle tristesse la fin annoncée des dernières «grandes» séries, celles qui nous portent durant cinq ans plus ou moins, en tout cas pour une part significative de nos vies. On est dans une temporalité différente avec les miniséries formatées pour un gros week-end, souvent excellentes mais dont l’inscription dans notre histoire reste ponctuelle (même si ce ponctuel est aussi un punctum, nous prend, nous pique et nous «poigne» pour reprendre le mot de Roland Barthes), comme Maid ou Unbelievable, A Teacher, When They See Us, Mrs America, Seven Seconds qui ont en commun d’avoir mis un coup de projecteur sur des injustices refoulées.
Les mois de confinement et la prolongation de l’épidémie ont été favorables au genre, en ramenant une bonne part du public dans l’espace domestique. Ils ont aussi ralenti le rythme des séries traditionnelles et permis aux spectateurs d’en découvrir certaines. On a ainsi attendu deux ans pour retrouver The Walking Dead, Succession, et la 4e saison d’Ozark, redécouvrant les plaisirs de l’attente sinon hebdomadaire (tout est diffusé en bloc sur Netflix), du moins des mois de latence inter-saisonnière.
Ozark est une série «white trash» comme Maid – style inattendu pour une série «de prestige», narrant et créan