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Chronique «Philosophiques»

Pas de «saison 2» pour Macron

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L’expression est utilisée pour évoquer les faux mystères et pesantes intrigues du nouveau mandat. Une façon feignasse d’exploiter le goût des séries – qui est un enjeu majeur partagé, selon la philosophe Sandra Laugier.
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publié le 6 mai 2022 à 6h31

Regardant ces derniers temps la belle série Sentinelles (Thibault Valetoux et Frédéric Krivine, OCS) qui raconte la vie à la fois quotidienne et extraordinaire d’une unité de l’armée de terre traquant les terroristes au Mali pendant l’opération Barkhane (2014-2022), je me prends à espérer vainement qu’elle aura une saison 2 : le spectateur a bien du mal à quitter un groupe où il s’est trouvé embedded, certes pas de façon aussi intime et dramatique que la journaliste qui leur colle au train, mais suffisamment pour s’attacher à la lieutenante Collet et à ses troupes (qui lui obéissent au doigt et à l’œil, alors qu’elle-même a une petite tendance à la rébellion).

Car le plaisir du retour à la «vie normale» a été aussi de retrouver le fil des histoires et personnages de séries découvertes en confinement ou auparavant – Ovni(s), En thérapie, Euphoria… – pour une saison 2 tant attendue et parfois encore meilleure que la première.

Affiche lookée Netflix

Quelle déprime alors d’entendre parler tous les jours d’une «saison 2» du président Macron ! On a espéré un moment que le slogan allait s’éteindre avec l’élection d’avril dernier. Mais non, apparemment l’exp