La mort les a réunies toutes deux au printemps 2025. Elles s’y sont rejointes, terriblement. Fatima Hassouna, Margarita Polovinko.
Deux regards, deux visions : l’une photographe, l’autre peintre. Deux témoins. Aujourd’hui, c’est d’elles, de leur brève existence, dont il faut témoigner.
On lit çà et là qu’elles ont été «fauchées», à 25 ans pour l’une, à 31 ans pour l’autre ; il faut dire massacrées. Sans guillemets. Oter leurs fausses pudeurs et leurs guillemets aux massacres, aux génocides, à l’épuration ethnique.
Rendre hommage, c’est reconnaître qu’on a «une dette morale envers quelqu’un, lui témoigner publiquement de la reconnaissance». La dette morale qui est la nôtre ne sera pas soldée par des mots, par une page à peine dans un quotidien. Mais puisse cette page être un espace où leur existence et leur œuvre, à chacune, résonnent encore.